Compte-rendu du congrès de l’UNISDA le
samedi 8 octobre 2005
Au Palais des congrès
de Paris.
Introduction
L’association UNIDSA (Union Nationale pour
l’Insertion Sociale des Déficients Auditifs)
a organisé le congrès qui est consacré
à la loi du 11 février 2005 «
Égalité des droits et des chances, participation
et citoyenneté des personnes handicapées
» et à ses enjeux pour les publics de personnes
sourdes ou malentendantes et leurs familles.
« Ce congrès sera articulé autour
de quatre thèmes : compensation, scolarisation,
emploi et accessibilité. Rappels de
la loi, attentes de nos publics et présentation
des projets de décrets d’application seront
simultanément exposés au public. Des personnalités
des pouvoirs publics et du gouvernement chargées
de l’application de la loi interviendront. »
(Source de l’UNIDSA).
Les trois délégations du secteur ETSF,
Ellen SEAU, Karine BASLE et Pascal MARCEAU ont assisté
à ce congrès pour suivre la deuxième
axe « LA SCOLARISATION » qui implique le
secteur ETSF à propos de l’après
de désengagement de l’AGEFIPH pour les
étudiants sourds.
Politique sur la scolarisation
Lors de l’ouverture le matin,
en présence des représentants du gouvernement
:
Mme Montchamp, députée du Val-de-Marne
et chargée de mission à la présidence
de la République
Mme Komités, adjointe au maire de Paris,
chargée des personnes handicapées
Mr Gohet, délégué interministériel
aux Personnes handicapées
Mr Schléret, président du Conseil
National Consultatif des Personnes handicapées
Mr Schléret souligne que, d’après
une enquête menée par le gouvernement,
seulement 10% des personnes sourdes ont accès
aux études supérieures et cela c’est
un chiffre alarmant. On peut comprendre la cause de
cette insuffisance il s’agit donc de l’inaccessibilité
c'est-à-dire des aides humaines et financières
sont nécessaires pour répondre aux besoins
des étudiants sourds.
On précise que 80 % de décrets seront
connus à la fin de l’année. On devrait
atteler tous les efforts à leur application.
Ainsi, il faudrait prendre en compte de la différence
entre les aides techniques et les aides humaines. On
aboutit souvent à la conception trop matérielle
: la question de communication pour les personnes sourdes
reste encore floue et incertaine dans l’évaluation
des aides humaines (aides dans le cadre de la vie quotidienne
: manger, s’habiller, cuisiner…).
Quant à la situation des étudiants
sourds
En présence de
Mr Bosc, président de la Fédération
ANPEDA (Fédération des Associations de
Parents d’Enfants Déficients Auditifs)
Mr Maudinet, directeur CTNERHI (Centre Technique
National d’Etudes et de Recherches sur les Handicaps
et les Inadaptations)
Mr Voita, président de Droit au savoir
Avec l’intervention sur vidéo de Mr de
Robien, ministre de l’Education Nationale,
de l’Enseignement supérieur et de la Recherche.
Mr Bosc fait remarquer que l’AGEFIPH,
qui depuis des années subventionne des aides
humaines pour les étudiants handicapés,
cesse de satisfaire leurs besoins après l’entrée
en vigueur de la loi de février 2005.
Cependant l’AGEFIPH s’engage à assurer
pour financer les ressources humaines et les ressources
matérielles jusqu’au 31 Décembre
2005. Mais, le gouvernement dont le ministre de Mr Gilles
Robien a salué la décision de l’AGEFIPH
d’arrêter le financement des mesures en
faveur des étudiants handicapés. Mais,
ce sera nécessaire de prendre le temps que le
gouvernement puisse trouver la solution définitive,
il a trouvé un accord avec l’AGEFIPH de
prolonger le délai pour le désengagement
de l’AGEFIPH pour les étudiants sourds
: 31 JUIN 2006. Mais rien n’est
sûr puisqu’on n’a pas leur document
écrit de leur part s’engageant à
prolonger. Le ministre Robien confie à Monsieur
Bas, ministre délégué à
la Sécurité Sociale, aux Personnes âgées,
aux Personnes handicapées et à la Famille
de résoudre le problème avant le 31
Juin 2006. Pour terminer, Le ministre Robien nous
rassure qu’il y aura bien une solution trouvée
pour l’avenir des étudiants sourds.
Pour conclure, il n’y a pas de l’interruption
2005-2006. Pour la prochaine rentrée, des prestations
devront être mise en oeuvre par l’Education
Nationale selon des modalisations à préciser.
Mr Bosc regrette le manque de précision
sur la place de leurs parents dans le projet personnalité
de formation (études supérieures) des
jeunes sourds.
Par ailleurs, du fait que l’organisme
Droit au savoir regroupe une trentaine
d’associations militants et travaillants pour
tous les handicapés confondus (l’ANPEDA
(Association de Gestion du Fonds pour l’Insertion
Professionnelle des Personnes Handicapées),
l’APAJH (Association pour Adultes et Jeunes
Handicapés)…) au sujet de l’accessibilité
des études supérieures aux étudiants
handicapés et leur action s’étend
à la fois localement et nationalement auprès
des instances politiques, éducatives et financières.
Monsieur Voita cite sur la philosophie de son association
: modalité, financement, cohérence, suivi
de la scolarité. Il nous a fait savoir que une
trentaine des pôles académiques sont formés
en France en partenariat avec les missions Handisup.
Il rappelle que la situation des étudiants handicapés
est assez préoccupante et ces étudiants
handicapés ne sont avant tout des étudiants
désirant de poursuivre aux études supérieurs
malgré leur handicap.
En ayant conscience de la situation des étudiants
sourds, il souhaite que les services d’accompagnement
existants qui, selon lui, sont des services de qualité,
devront devenir des prestations des établissements
de référence. Ainsi, il propose des mesures
qui permettraient à la création d’un
fond national spécial pour pouvoir répondre
à leurs besoins et leur éviter qu’ils
se limitent localement. Pour finir, il constate le manque
de structures qui permettra de préparer les lycéens
handicapés à un projet de formation réaliste.
A la fin du congrès, Monsieur
Philippe Bas, ministre délégué
à la Sécurité sociale, aux Personnes
âgées, aux Personnes handicapées
et à la Famille a déclaré qu’il
continue de collaborer avec l’UNIDSA notamment
le président de l’UNIDSA, Jérémie
Boroy.
Conclusion et Avis
du secteur ETSF
Le bilan du congrès est un
vrai succès. Quelques 550 personnes ont assisté
à ce congrès. Les intervenants nous ont
bien montré et expliqué sur la loi du
11 Février 2005. Particulièrement, les
pouvoirs publics, les représentants du gouvernement
ont le courage de venir pour intervenir… Malheureusement,
nous constatons qu’après de nombreux discours,
les participants ont des inquiétudes sans avoir
pu voir comment les applications de lois fonctionnent
à partir du 1er Janvier 2005. Certains intervenants
sont conscients que ce sera difficile d’appliquer
les lois. Le secteur ETSF a déjà anticipé
les inquiétudes sur l’application. Il a
déjà décidé de lancer la
pétition.
Monsieur Bas voit en lui un représentant
de la communauté sourde UNIDSA ce qui est très
désolant pour la FNSF qui a beaucoup œuvré
avec le gouvernement dernièrement et secteur
ETSF. Il voit d’un œil confiant en la personne
de Jérémie Boroy, Président de
l’UNISDA qui est également membre de plusieurs
organismes importantes notamment l’CNSA (Caisse
National de Solidarité pour l’Autonomie),
CNCPH (Conseil National Consultatif des Personnes
Handicapées)…
Rien de nouveau à part de l’affirmation
de Mr Gilles de Robien concernant un relais prévu
en juin 2006 sauf une phrase simple du gouvernement
: « l’Education Nationale sera chargé
de financer pour les étudiants sourds à
la rentrée 2006». Il est nécessaire
de continuer de faire entendre les revendications des
étudiants sourds. Nous sommes particulièrement
inquiets de l’engagement et la position du politique
de l’UNAPEDA (Association National de Parents
d’Enfants Déficients Auditifs) ou
de l’ANPEDA et de l’association Droit au
savoir sur les étudiants sourds. Ils n’ont
pas la même philosophie que les étudiants
sourds, les citoyens sourds. Les étudiants sourds
souhaitent que l’accessibilité, la structure
pour accueillir des étudiants sourds soient gères
par les écoles supérieures conforme aux
articles respectivement 19 et 20 de la loi 11 Février
2005. Cela veut dire que pendant le congrès,
certaines propositions de l’association «
Droits au savoir », ce que M. Voita a exposé,
n’ont pas adapté à la situation
des étudiants sourds (à modifier). Notre
objectif est de réaliser l’accessibilité
complète et le choix réel des étudiants
sourds en fonction de leurs besoins.
Nous avons vivement regretté
que ces associations fassent des projets, des propositions
sans consulter les étudiants sourds et les représentants
des étudiants sourds. Le secteur ETSF désire
donner un exemple marquant : l’UNAPEDA a envoyé
un dossier (voir le site de l’UNAPEDA) à
la CNSA, il a déclaré que le besoin d’un
étudiant sourd coûte seulement 6 662 Euro
par an. Cela représente que seulement 55 heures
des besoins de la présence d’un interprète
professionnel par an soit 6 heures par mois. Nous posons
la question : c’est là l’accessibilité
complète concernant le budget ? C’est à
vous de répondre. Nous voulons rappeler à
l’association nationale « Droit au savoir
» et aux autres associations l’existence
de notre structure qui est créée pour
revendiquer les droits des étudiants sourds.
Les associations doivent absolument consulter aux étudiants
sourds et aux représentants des étudiants
sourds.
Pour terminer, le secteur ETSF a déjà
lancé la pétition afin
de bouger ensemble avec les étudiants sourds.
Nous essayons actuellement de convaincre au gouvernement
de nous regarder mieux au lieu des autres associations.
Le gouvernement a besoin des informations correctes,
des expériences, des statistiques et des budgets
prévisionnels. Le secteur ETSF est là
pour répondre ce besoin. En conséquent,
il doit intervenir plusieurs fois aux pouvoirs
publics afin de leur rappeler, de leur sensibiliser
et de leur proposer des solutions adaptées. Le
secteur ETSF doit maitriser le respect de lois et veiller
les propositions du gouvernement conforme aux besoins
des étudiants sourds. Il doit rechercher
des partenaires sérieux afin de nous
unir solidairement pour revendiquer clairement. Il faut
construire le pont solide entre le
ministère de l’Education Nationale et le
secteur ETSF avec ses partenaires pour établir
le dialogue. Et en même temps, le secteur va organiser
au début de décembre 2006 le comité
de coopération des associations locales
des étudiants sourds et des partenaires pour
travailler ensemble et montrer précisément
les revendications des étudiants sourds. |